Objectifs
Comme beaucoup d’enseignants, nous gardons à l’esprit l’ambition suivante : outre notre rôle de transmetteur de savoirs, notre métier consiste à guider nos élèves pour les faire progressivement devenir des étudiants autonomes.
Qu’est-ce qu’un étudiant autonome ? La question est vaste ! On peut imaginer un étudiant qui soit notamment capable :
- de suivre des exposés de cours (en prenant des notes, en ayant une écoute critique...),
- de se documenter par lui-même sur les sujets abordés (en ayant une analyse critique des documents rencontrés),
- de les travailler en autonomie (en se posant des questions diverses et variées, en repérant les parties qui nécessitent une mémorisation, un entraînement…),
- enfin de synthétiser le travail fait.
Un élément qui nous paraît très important est le suivant : dans cette marche vers l’autonomisation et l’émancipation, il paraît illusoire d’espérer réussir en demandant simplement aux élèves de se contenter d’« obéir » au professeur (« obéir » au sens où ils auraient par exemple à recopier une leçon, faire des exercices et appliquer des méthodes qui ont été énoncées par l’enseignant). Mais par ailleurs, il paraît tout aussi illusoire de penser que l’élève parvienne à s’émanciper sans imiter son professeur, notamment en répétant certaines tâches pour qu’elles deviennent des routines et qu’il puisse s’en libérer l’esprit avant de projeter sa réflexion plus loin.
Entre ces deux positions d’« enfant peu autonome » d’une part et d’« étudiant émancipé » d’autre part, il y a tout un continuum où l’enseignant, qui est responsable de la progression d’un groupe d’élèves, intervient. Dans le groupe, nous rencontrons donc plusieurs situations d’enseignement dans lesquelles nous devons inciter les élèves à aller vers plus d’autonomie, tout en contrôlant leur activité et en la guidant.