Sciences cognitives
Nous avons certes à l’heure actuelle beaucoup de ressources théoriques sur « comment faire un cours efficace en présentiel », mais très peu sur le côté « distanciel ». Cela nous a poussé à prendre connaissance des dernières découvertes de sciences cognitives qui, elles, ne distinguent que peu les deux.
L’exerciseur est un très bon outil pour « faire des gammes », voici une petite synthèse venant de la vulgarisation des sciences cognitives, en forme de conseils.
Pour qu’un élève progresse avec un exerciseur, l’expérience nous a montré et les sciences cognitives nous ont expliqué que :
- L’élève doit avoir un « engagement actif », nous devons donc motiver son travail. Le fait que le travail sur l’exerciseur soit noté est fortement préconisé. Mais il ne faut pas décourager : préférer donc un temps court (10 minutes), et un nombre d’exercice qui soit limité (3 à 4). Tout en laissant la possibilité à l’élève de recommencer pour s’améliorer. Prévoir donc une note finale égale au maximum des notes obtenues aux essais plutôt qu’à leur moyenne.
- L’exerciseur est un bon outil pour « consolider » les connaissances et les savoir-faire. Sans cette consolidation, il n’y a pas de « routinisation » des tâches, et l’exercice reste coûteux en énergie, concentration, prend beaucoup de temps. C’est le « contrôle exécutif » qui est mis en œuvre. Sachons donc proposer à nos élèves, de façon hebdomadaire, des exercices qui portent sur des connaissances plus ou moins lointaines pour les consolider, ou les réactiver.
- Le fait de se tester est une bonne façon d’apprendre dès lors que la correction (solution et/ou retour – feedback - sur erreur) est donné le plus rapidement possible. Comment faire cela sans un exerciseur ?
- Le sommeil a son importance dans la consolidation : il faut en tenir compte ! Aussi faut-il préférer et encourager une utilisation quasi-journalière de l’exerciseur.
10 minutes tous les jours valent mieux que 2h en seul jour. Espaçons les apprentissages. (On peut même interdire certains plages horaires…)
Le fait d’organiser le travail par un tirage aléatoire d’exercices est efficace. Sous WIMS, l’utilisation systématique des examens est préconisé. Sinon, même si les variables changent, l’élève cherchera une solution rapide pour répondre à l’exercice. Voir ici un exemple détaillé (« l’affaire du frère de Billel »).